Groupe de punk-pop avec des
réminiscences new-wave, Placebo s�est imposé en 1997 au top Five anglais,
lieu de leur formation, avec un single nommé Nancy Boy (d'ailleurs présent
sur la bande originale du film Déjà mort). La France, depuis, a elle aussi
adopté ces garçons androgynes.
Né en 1972, Brian Molko passe son enfance à voyager au gré des différents
postes de son père, un banquier international. C'est au Luxembourg qu'il
passera son adolescence, dans un lycée privé américain pour fils à papa.
Stefan Olsdal effectue également sa scolarité dans cette école. Même s'ils
nourrissent une passion commune pour The Smiths et Joy Division, les deux
étudiants ne deviendront pas tout de suite amis.
Des retrouvailles surprenantes
A l'age de 17 ans, Brian part en Angleterre pour étudier l'art dramatique.
Stefan a lui aussi, comme par hasard, rejoint la patrie de Shakespeare, mais
pour étudier la musique. Il jouera d'abord de la batterie, mais se destine
finalement à la basse. Un jour, les deux garçons se croisent dans le métro.
Brian a monté un groupe de rock en compagnie d'une amie et propose à Stefan
de venir l'écouter lors d'un concert dans un pub. Ce dernier est subjugué et
les deux jeunes hommes découvrent alors qu'ils ont beaucoup à partager. Il
enregistrent leurs premières démos avec le soutien de Steve Hewitt à la
batterie, mais celui-ci étant engagé dans un autre projet, il laissera sa
place à Robert Shultzberg.
Placebo enregistre son premier album en 1996, nourri d'influences allant des
Smiths à Sonic Youth. La critique s'emballe et très vite, et la notoriété
naissante du groupe lui offre l'opportunité de faire la première partie
d'artistes de renommée internationale. David Bowie les accueillera lors de
la fête de son cinquantième anniversaire. Comme lui, ils partagent le même
goût pour l'ambiguïté et l'androgynie. Les journaux anglais s'intéresseront
d'ailleurs rapidement à Brian qui, entre sexe, drogue et rock n' roll, a
très vite appris à se comporter comme une star. Les divergences entre
Robert, le batteur, et Brian ne cessent alors de grandir. Ils se séparent et
c'est l'occasion pour Steve, pour rejoindre le groupe. Ils sortent leur
deuxième album Without You I'm Nothing, le 12 octobre 1998. Sur ce disque,
Placebo, les morceaux sont plus pop et beaucoup plus accessibles que pour
l'opus précédent. Le single Pure Morning fait un tabac et les radios usent
leurs émetteurs au son de la guitare tendue de Brian. L'album se vend à des
milliers d'exemplaires et sera disque d'or dans plusieurs pays, notamment la
France. Pays à qui ils réserveront d'ailleurs un single inédits en français,
qu'ils parlent couramment, l'ayant appris au Luxembourg. Le 9 Novembre 2000,
leur nouvelle expérience en studio voit le jour. Elle s'appelle Black Market
Music et s'annonce comme l'événement rock de l'année. Leur single Slave To
Wage ne tardera pas à rencontrer le succès déjà commun pour ce groupe de
surdoués. Placebo ne serait donc pas une substance si inactive qu'on veut
bien nous le faire croire...
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